Avec ma femme, nous sommes partis deux semaines au Canada francophone. Ce séjour entre le 15 et 29 mai nous a permis de réaliser de nombreuses randonnées. Parmi celles-ci, nous avons pu découvrir celui du Pic de la Tête de Chien.
Où est situé le Pic-de-la-tête-de-chien ?
Logés pendant quelques jours à Chicoutimi (arrondissement de la ville de Saguenay), nous avons roulé pendant 30 minutes environ pour arriver jusqu’au parc national des Monts-Valin.
Comme beaucoup de routes canadiennes, quand vous quittez les grands axes, la fin du parcours est un peu bosselée mais il n’y a aucun souci à craindre pour votre voiture si vous roulez peu vite.
Il y a un grand parking au niveau du centre d’informations, point de départ de la randonnée. En pleine semaine mi-mai, il n’y avait que cinq voitures de randonneurs sur le parking.
Comme la plupart des parcs nationaux canadiens, le parc est privé. Il appartient à la Sépaq et l’accès est payant. Pour une journée, c’est 8.95 dollars canadiens par personne. Dans les parcs, une partie des touristes ne paie pas les frais d’accès et les contrôles sont assez rares, mais comme l’entretien d’un parc coûte cher, nous trouvons cela normal de payer.
Le parcours du pic de la tête de chien ?
Au départ du parking du parc des Monts Valin, vous avez plusieurs randonnées possibles. Celle du Pic de la tête de chien est classée dans les parcours difficiles par le parc, car même si elle est courte (4 km l’aller), le dénivelé est réel.
Le début du parcours est le même que la randonnée courte et facile du sentier des Lac des Pères. À l’arrivée au Lac, vous avez une vue magnifique sur l’eau. Avec les arbres derrière, de belles photos sont attendues ! Nous avons regretté l’absence d’endroits pour s’assoir et contempler le lac. En été, quand il y a beaucoup de randonneurs, le passage doit même être bondé.
Après une courte halte (jusque-là, l’effort est vraiment facile), nous avons poursuivi le balisage vers le pic de la tête de chien.
Très rapidement, le dénivelé commence. Vous n’avez pas de roches à escalader, mais certaines pierres hautes nécessitent de lever les jambes et vous pouvez vite fatiguer. Il faut savoir que le Pic-de-la-Tête-de-Chien est à 570 m d’altitude, mais comme pour toutes les randos, vous avez des phases de descente et de montée.
Ma femme, moins habituée aux sentiers, a eu des difficultés pour reprendre son souffle à plusieurs reprises après les montées, mais si vous êtes un bon randonneur averti, vous trouverez le niveau modéré.
Après deux heures trente de marche à un rythme assez lent, nous sommes arrivés tout en haut. Vous avez deux petits points de vue sympathiques, mais poussez jusqu’au bout pour aller jusqu’au dernier qui a été aménagé avec des marches. De là, vous aurez une vue imprenable.
J’y suis allé rapidement sans ma femme, car elle ne souhaitait plus continuer à cause de la neige qui était très présente avant les marches.
La descente se fait par le même chemin, mais évidemment, elle est bien plus rapide. En mode sportif, 30 minutes suffisent, en étant lent, vous mettrez une petite heure.
Quand faire la randonnée du Pic-de-la-Tête-de-Chien ?
La meilleure période est incontestablement l’été, entre mi-juin et septembre, voire octobre s’il n’a pas plus. S’il faut faire attention à bien s’hydrater (en mai, deux litres d’eau pour deux personnes n’était pas de trop et vous n’avez d’eau disponible à moins de faire de gros détours vers des auberges avoisinantes), le parcours étant souvent protégé par la végétation, vous êtes peu exposé au soleil avant le sommet.
En hiver, le sentier du Lac-des-Pères se fait très bien en raquettes.
Par contre, évitez les jours de pluie. Lors de notre passage, beaucoup de pluie était tombée la veille rendant les rochers dangereux et les flaques de boue glissantes. J’ai moi-même fini les fesses dans la boue à deux reprises.
Pis, n’oubliez pas que le Canada connaît de très grosses chutes de neige en hiver. Vers le sommet, alors que nous étions en mai, je me suis enfoncé dans la neige jusqu’en haut des mollets. Certes, cela n’est pas catastrophique et apporte un peu de fun à l’épreuve, mais soyez-en conscients avant de débuter.
Que faire après la rando du Pic-de-la-Tête-de-Chien ?
Rentrez chez vous ! En tout cas, c’est ce que nous avons fait puisque ma femme était exténuée et qu’avec notre rythme d’une rando tous les jours, les muscles des jambes commençaient à tirer fortement.
De mon côté, j’aurais aimé continuer un peu. Quelques centaines de mètres avant l’arrivée au sommet de la randonnée, vous avez un chemin perpendiculaire qui emmène sur le Pic-du-Grand-Corbeau. Situé un peu plus haut, il est, selon d’autres randonneurs que j’ai croisé, d’une difficulté semblable au chemin de la tête de chien.
L’avantage est qu’il y a moins de randonneurs qui l’a font et qu’à l’arrivée, la vue récompense tous vos efforts.