Les couteaux sont des outils utilisés au quotidien et qui interviennent dans plusieurs domaines (cuisine, artisanat, camping, chasse, etc.). Vous les utilisez aussi sûrement, mais vous ne savez peut-être pas comment ceux-ci sont fabriqués. La coutellerie est un art qui a quelques étapes cruciales à respecter pour fournir un outil pratique et tranchant. Je vous dévoile tout sur le processus de fabrication des couteaux.
L’obtention de la lame d’un couteau
Les utilisateurs ne font généralement pas la différence, mais il existe deux catégories de couteaux. Il s’agit du couteau à lame estampée (lame découpée) et du couteau à lame forgée.
La lame estampée
Le premier type de lame est obtenu à partir d’une plaque d’acier (simple ou damassé) découpée à l’aide d’une machine (presse hydraulique). Celle-ci la comprime sous une pression très forte pour sortir la forme de la lame. Les pièces ainsi obtenues sont ensuite trempées pour acquérir de la solidité et passent directement au meulage. Les instruments utilisés à ce niveau sont le backstand et la ponceuse à bande qui permettent d’éliminer les imperfections et de polir la lame.
La lame forgée
Cette technique est qualifiée de traditionnelle, car elle était la première utilisée par les fabricants de couteaux. Elle consiste à chauffer un bloc d’acier au four jusqu’à le rendre rouge. Celui-ci passe ensuite entre un marteau et une enclume où il subit une forte pression pour avoir la forme plate d’une lame de couteau.
Cette opération permet de rendre la lame assez résistante avant d’avoir la forme finale du couteau.
Le polissage de couteau
Après l’obtention de la lame vient l’étape du polissage pour la débarrasser de toutes les imperfections. La pièce issue du découpage ou du forgeage est en effet encore brute et présente un aspect peu esthétique. Elle doit alors subir un polissage à la meule pour avoir une texture plus lisse et agréable au toucher. La ponceuse à bande est la plus utilisée dans ce processus en raison de son efficacité. Des matières comme le lin et le coton interviennent également pour apporter une touche brillante à la lame.
La fabrication du manche du couteau
À la fin du polissage, le professionnel pourra alors munir sa lame d’un manche. Pour cela, il aura le choix entre :
- le bois,
- l’ivoire,
- le métal,
- du plastic.
Certains fabricants utilisent de la corne de buffle, mais seule l’extrémité de celle-ci sert vraiment. Le reste est utilisé dans la fabrication d’autres accessoires comme le peigne. L’artisan doit idéalement maîtriser le traitement de ces différentes matières pour réussir son ouvrage. Pour cela, les fabricants peuvent accéder à des formations recommandées par la fédération française de la coutellerie, afin d’avoir toutes les aptitudes utiles.
L’assemblage du couteau
Lorsque le manche est dessiné et coupé selon les dimensions de la lame, il est fixé à celle-ci. Pour cela, il est disposé sur la soie du couteau où il sera percé avec cette dernière. Les trous obtenus lors du perçage seront utilisés pour recueillir les rivets, afin de fixer le manche.
L’affûtage de la lame
Juste avant cette dernière étape, on peut distinguer la forme finale du couteau, mais il n’est toujours pas prêt à servir. Il doit en effet subir un affûtage pour pouvoir couper plus facilement les matières sur lesquelles il sera utilisé.
Pour cette dernière étape, la ponceuse à bande intervient encore, mais cette fois-ci, pour affiner la lame. À ce niveau, différents types de bandes seront utilisés progressivement jusqu’à l’obtention du résultat final.
Article écrit par FLORENT
Guide touristique en été, moniteur de ski en hiver, je suis un fier Savoyard. Habitué des sorties en solitaire dans la nature, je m’aguerris en alpinisme et survie.
J’écris les articles de la catégorie Survie, une partie de ceux de rando et d’idées de voyages.